Trame noire | PNR Volcans d’Auvergne
3 janvier 2024
 

Mise en lumière de la halle et de la place René Cassin à Oiron.

MAÎTRISE D'OUVRAGE

Commune de Plaine-et-Vallées

MAÎTRISE D'OEUVRE

L'Observatoire de la Nuit

MISSION EXÉCUTÉE

Conception, maîtrise d'œuvre

Parti-pris

La mise en lumière de la place René Cassin et de sa halle initie un parcours nocturne à la découverte des curiosités de Oiron. Elle interroge les ressources culturelles de la ville et de son patrimoine, et s’ouvre aux ressources dissimulées par l’obscurité, dissimulées dans l’obscurité. Les ambiances nocturnes mobilisent les imaginaires collectifs et individuels. Elles invitent à une prise de hauteur sur notre relation à l’espace-temps de la nuit, à ses perceptions, à ses représentations et à sa mystification. Le propos de mise en lumière est résolument ancré dans son territoire. Il mobilise les croyances populaires et récits locaux dans une mise en récit nocturne qui rassemble, par fragments, des parts de l’identité de Oiron. Narration fantastique et didactique, la mise en lumière du patrimoine architectural et urbain de la place René Cassin et de ses abords ouvre sur un cabinet de curiosité unique, celui des ressources légendaires de la nuit : qu’a-t-on caché dans la nuit, que nous a-t-on caché de la nuit ?

Bestiaire et illuminations individuelles font partie de ces éléments. Des animaux bannis à la dépendance manifeste et collective à l’éclairage électrique, autant de questions, autant de pistes de réflexions et de potentiels d’actions sur l’avenir des ambiances nocturnes. La thématique du bestiaire s’inspire du légendaire crocodile de Oiron, du cocatrix du professeur Ducroquet et du cabinet des monstres de Thomas Grünfeld. Insolites dans le paysage naturel et historique, ces animaux, réels ou imaginaires, développent une narration propre au territoire de Oiron.

Le projet de mise en lumière de la place René Cassin et l’initiation d’un parcours lumière à l’échelle de la ville s’inscrivent dans la thématique des animaux fantastiques et fantasmés. Ainsi, la carapace du crocodile se transforme en une texture lumineuse se superposant à la place René Cassin. À fleur de sol, le crocodile se devine par les écailles de son armure, dont l’échelle monumentale et leur inscription dans les fondations architecturales et urbaines traduisent l’étroitesse des liens qu’il tisse avec Oiron. La figure locale du crocodile encourage la création d’autres icônes animales nocturnes mêlées au crocodile : corbeau, ours, chauve-souris ou encore sanglier, remarquées pour leur force, leur allure ou leur intelligence.

Le projet de mise en lumière propose de les réintroduire au travers du cabinet de curiosités nocturnes. À l’instar du crocodile, les textures spécifiques de ces animaux sont projetées, hors d’échelle, sur certaines façades déterminées par leur position stratégique dans le cheminement vers le cabinet de curiosités diurnes du château de Oiron.

ENVELOPPE

100 000 €

Création des gobos

Constant Lescop